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Bilan de la journée du numérique responsable

À l'occasion de la publication du premier rapport sur l'état du numérique responsable en Suisse par le comité scientifique de l’Institut du Numérique Responsable suisse, le Swiss Triple Impact, Alp ICT et IT Valley se sont unis pour co-organiser cet événement.


Lien vers le programme (PDF)

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Les 5 points clés à retenir des différentes discussions :

  • L’impact du numérique aujourd’hui = 4% des gaz à effet de serre. En 2025, sans plan de sobriété, ce sera 8% : passer à l’action dans le numérique responsable n’est donc plus une option ;

  • L’empreinte environnementale du numérique concerne la fabrication, l'utilisation et l'infrastructure réseau, ainsi que la fin de vie ;

  • Le numérique responsable comporte quatre aspects : Green IT, IT for Green, Human IT et IT for Human ;

  • Les 3R doivent guider la démarque du numérique responsable : réduire, réutiliser, recycler ;

  • La première étape du numérique responsable est de mesurer son impact. De nombreux outils existent pour le faire !

Restitution des ateliers


1) Le numérique responsable comme levier de pérennité. De quoi parle-t-on ? Fréderic Daenzer (Responsable du comité d’experts INR-CH et cofondateur INR-CH) et Florian Revaz (Président et cofondateur INR-CH)

Lors de cet atelier, l’Institut du Numérique Responsable suisse ainsi que plusieurs entreprises actives dans le numérique responsable ont partagé des outils concrets pour comprendre l’empreinte environnementale de nos activités numériques et mettre en place une stratégie numérique responsable.

  • Le WeNR pour calculer l’empreinte de son système informatique, un outil en libre accès qui doit permettre à toute structure de comprendre où se situent les impacts et de mesurer leur niveau de maturité Numérique Responsable, basé sur le triptyque People-Planet-Prosperity.

  • La plateforme Resilio Tech pour mesurer son impact environnemental, sensibiliser ses équipes, élaborer une feuille de route et suivre sa stratégie.

  • L’écoconception est une approche qui prend en compte les critères environnementaux dans la conception et le développement d’un produit. Prenant l’exemple d’un site web, Antistatique a démontré qu’au-delà de la réduction de l’empreinte, l’écoconception offre de nombreux avantages : référencement optimisé, limitation du superflu technique, efficacité et design.

Au-delà des outils, si nous souhaitons faire avancer le message de numérique responsable en Suisse, il devrait être porté à la fois par le citoyen et par le politique.


2) Comment utiliser l’Open Source ? Gerhard Andrey (Co-fondateur de Liip et Conseiller national)

La manière dont nous travaillons ensemble en tant que société est centrale pour le développement durable. Le mouvement "open source" démontre depuis des décennies qu'un progrès incroyable est possible grâce à la "co-création compétitive". Cet atelier a permis de découvrir une manière de collaborer qui est à la fois profitable pour l'entreprise, ainsi que pour la société avec qui le savoir-faire est partagé.

L’Open Source, c’est, entre autre, donner accès à la source de ce qui constitue un logiciel (le codage). Cela implique trois choses : rendre visible, rendre accessible et donner le droit de modifier un logiciel.

C’était le cas au tout début des applications et logiciels dans les années 70. Les sociétés de logiciels ont ensuite commencé à fermer les sources pour protéger les modèles d’exploitation et créer des modèles d’affaires rentables. Richard Stallman fonde alors le mouvement du logiciel libre dont les principes sont : liberté d’exploiter, d’étudier, de diffuser et d’améliorer le programme.

L’Open Source, c’est aussi une manière de travailler en communauté. On met à disposition ce que l’on produit, pour toute la communauté et on profite du fait que c’est repris par d’autres développeurs, ce qui conduit à la création d’un momentum. C’est de la co-création autour d’un même logiciel.


Communautés Open Source :

  • Linux : système d’exploitation qui a gagné car le web tourne majoritairement sur Linux

  • Wikipédia

  • Arduino, qui rend le savoir-faire de son hardware totalement à disposition

  • Divers FabLabs pour produire du soft mais aussi du matériel

  • Tesla, qui a ouvert une partie de son savoir-faire (Patent)

  • Le QR code du certificat Covid suisse

Qu’est-ce que cela peut signifier pour la société ? La compétitivité coopérative (coopétition) dépasse la société gagnant-perdant : si tu prends, tu dois contribuer. Ce modèle de coopération est incroyablement efficace et permettrait de répondre aux crises et problématiques de demain.

Les participants de l’atelier ont ensuite été invités à identifier un modèle d’affaires qui rendrait possible cette coopération au sein de leur organisation.


3) Les 5 actions pour démarrer une stratégie numérique responsable en entreprise. Ivan Mariblanca Flinch (Fondateur & CEO de Canopé)

Cet atelier a présenté les différentes approches pour implémenter le numérique responsable au sein de nos activités. Gouvernance, achat de matériel informatique, cycle de vie des équipements, choix d’un centre de données écologique et autres : des bonnes pratiques existent et sont facilement applicables.

Les outils d’évaluation d’impact (de site internet etc.) permettent de prendre conscience de ce qu’il y a derrière ces chiffres. Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place dans son entreprise ? Comment éduquer les collaborateurs et leur donner envie ? Comment réduire le nombre de produits ? Comment renoncer, faire avec moins ?

5 axes de mise en œuvre :

  • Au niveau management d’entreprise

  • Mutualisation des serveurs

  • Écoconception web

  • Poste de travail : éteindre son ordinateur en partant, réduire son nombre d’écrans, déployer le BYOD (Bring Your Own Device)

  • L’achat du matériel étant la principale source de notre impact : réparer, recycler, réaffecter le matériel dans un modèle circulaire. Si on achète, le faire de manière responsable en privilégiant le reconditionné et réutilisé.

Merci à nos intervenant·e·s : INR-CH, Canopé, HUG, BCF, CISEL Informatique, Infomaniak, Liip.

Merci également à nos partenaires et sponsors : Banque Cantonale de Fribourg (BCF), CISEL Informatique, Marly Innovation Center (MIC).


© Texte : Sandrine Barrucand, Responsable communication et événement, Alp ICT

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